MONNAIES V
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ARTOIS - COMTÉ D'ARTOIS - ROBERT Ier ou ROBERT II
Petit denier artésien ou maille 817. Petit denier artésien ou maille, (1236-1250-1302), c. 1250-1300, Arras, (Ar, 10 mm., 12 h., 0,34 g.). ().
A/ Anépigraphe. Écu composé de trois tours et de trois lis posés en 2 et 1.
R/ A°-R-A-S. Croix losangée et fleurdelisée.
Bd.1977 (12f.) - PA.6743 (157/11) - M.1040A (30f.) - SCMF.7319 var. - DM.82. Très bel exemplaire avec une jolie patine de collection.
RR. SUP

1200FF.

2200FF.


Philippe Auguste avait acquis l'Artois en 1186. Il y imposa le système parisis. Robert modifia le système monétaire et y introduisit les petits deniers de type flamand en argent pur .

Robert Ier d'Artois (1216-1250) est le fils de Louis le Lion et de Blanche de Castille. Pour respecter les volontés de son père, Saint-Louis fit du comté d'Artois, un apanage pour son frère en 1236. Robert fut tué à Mansourah en 1250. C'est son fils Robert II qui hérita du comté sous la régence de sa mère Mathilde de Brabant et Guy II de Châtillon Saint-Pol, qui avait épousé sa mère en secondes noces. Robert II fut tué à Courtrai en 1302. Normalement, son fils aurait logiquement hérité du comté, mais il avait été tué à la bataille de Furnes. Son petit-fils Robert III (1302-1332) hérita du comté, mais en fut dépossédé par sa tante Mahaut d'Artois (1309-1329), (les Rois Maudits) .

FLANDRE - CITÉ DE LILLE
Petit denier artésien ou maille 818. Petit denier artésien ou maille, (IIIème siècle), c. 1250-1300, Lille, (Ar, 11 mm., 12 h., 0,39 g.). ().
A/ Anépigraphe. Grand lis entre deux grènetis, le champ est accosté de quatre annelets, deux lis et deux croissants.
R/ L-I. Grande croix pattée dans un double grènetis entre deux grènetis, la croix est cantonnée de quatre besants.
Bd.2190 (2f.) - G.92 - Gy.324 - DM.258. Bel exemplaire. Patine foncée.
TTB

350FF.

450FF.


Le nom de la ville et le lis du droit permettent de faire un jeu de mot sur la ville avec Lila, Lile .

La monnaie de la cité de Lille commence au IXème siècle. En 1093, nous avons une monnaie de cité qui prend le nom d'artésienne à partir de 1169 .

LIMOUSIN - COMTE DE LA MARCHE - HUGUES X - (1208-1249)
Denier ou Marque 819. Denier ou Marque, (1219-1249), c. 1250, Montreuil Bonin ou Bellac?, (Billon, 18 mm., 1 h., 0,70 g.). ().
A/ +VGO COMES, S couchée. Croix.
R/ +MARCHIE*. Deux croissants et deux annelets autour d'une croisette.
Bd.437 (2f.) - PA.2609 (cf 56/4) - SCMF.4363. Bel exemplaire, mais flan légèrement irrégulier. Jolie patine.
TTB

250FF.

350FF.


Cet exemplaire vient de la collection Beneut.
Ce denier est attribué par Roberts (SCMF.) à Hugues IX (1199-1219). A. Blanchet, Manuel op. cit. p.287 rappelle qu'Hugues IX de Lusignan (1199-1219) aurait ouvert un atelier à Bellac pour fabriquer de nouveaux deniers avec Marchie au revers d'après la chronique de Bernard Itier. La fabrication continua sous Hugues X (1219-1249). L'attribution à Hugues X semble attestée .

L'histoire du comté de la Marche est complexe. Le comté de Basse Marche avait été sous domination anglaise depuis 1177. En 1203, à la demande de Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine restitua le comté à Hugues IX (1199-1204-1219). Son fils Hugues X de Lusignan lui succéda en 1219. Il épousa en 1220, la veuve du roi Jean-sans-Terre (+1216), Isabelle d'Angoulême. Il devint ainsi comte d'Angoulême. Son fils Hugues XI le Brun, hérita du comté d'Angoulême à la mort de sa mère en 1246 et du comté de la Marche en 1249. Il était ainsi le demi-frère du roi Henri III Plantagenêt .

ORLÉANAIS - VICOMTÉ DE CHÂTEAUDUN - RAOUL DE CLERMONT - (1265-1290)
Denier Tournois 820. Denier Tournois, (1265-1390), Châteaudun, (Bill, 19 mm., 12 h., 0,67 g.). (pd. th. 1,041 g.). 272°/°° 3 d. 10 gr. A.R.,
A/ +RADLVS VICONS. Croix avec un besant au 2ème canton.
R/ CASTR+I DVNI., la légende commence à 7 heures. Châtel fleurdelisé en son centre au-dessus d'un besant dans un croissant.
Bd.cf.257 (15 f.) - PA.1885 = RN, 1849, pl.8, n°6 - L.1172 (R4). Flan irrégulier. Poids léger. Patine foncée.
RRR. TB+

1200FF.

2200FF.


Ce type est inspiré du denier tournois du Royaume. Ces deniers se rencontrent dans le trésor de Flostoy (Belgique) enfoui vers 1295 et le trésor de Sierck .

A Geoffroy V, comte de Châteaudun (1235-1253), succéda sa fille qui épousa Robert de Dreux. (1253-1259). Alix de Dreux, leur fille, fiancée à Raoul de Clermont hérita du comté, mais Simon de Clermont fut baillistre du comté en 1264. Raoul mourut en 1290, et Guillaume de Flandre, fils de Guillaume de Dampierre, le comte de Flandre, administra le comté jusqu'à la mort d'Alix en 1302 et régna ensuite seul jusqu'en 1317. Le monnayage est signalé dans l'Ordonnance de 1315 .

LANGUEDOC - CITÉ DE CAHORS
Denier anonyme 821. Denier anonyme, (1265-1280), c. 1270, Cahors, (Ar, 17 mm., 12 h., 0,85 g.). (pd. th. 0,834 g.). 212°/°° 2 de 16 gr. A.R.,
A/ + CIVITAS, la légende commence à 1 heure. T/A dans le champ accosté de deux croisettes.
R/ + CATVRCIS. Croix pattée.
Bd.784 (2f.) - PA.3924 ( 87/17) - SCMF.4317. Flan complet. Jolie patine.
TTB

300FF.

400FF.


Ce monnayage est daté par Roberts (SCMF) du XIIème siècle. Le poids et le diamètre de ce denier ne laissent planer aucun doute sur la période de fabrication. .

A partir de 1224, l'évêché et la cité semblent s'être partagés les droits sur la monnaie, mais l'évêché était seul détenteur du droit de fabrication qui sont rappelés dans plusieurs actes dont celui de 1267. Un arrêt du Parlement de Cahors en 1280 mit fin à la fabrication du monnayage civique des Consuls. Les évêques signent encore leurs monnaies avec Raymond de Cornil (1280-1293) et Hugues Géraud (1311-1316). La monnaie de Cahors est citée en avant-dernière position dans l'Ordonnance de 1315 où il fallait 20 caorcins pour faire 12 deniers tournois. Elle resta monnaie de compte jusuq'au XVème siècle .

DAUPHINÉ - COMTÉ DE VALENTINOIS ET DIOIS - MARSANNE
Denier anonyme 822. Denier anonyme, (XIIIème siècle), c. 1250-1300, Marsanne, (Bill, 17,5 mm., 12 h., 0,70 g.). ().
A/ MARSACONA. au centre en deux lignes : RE/ FR.
R/ IMPERATOR LO. Croix cantonnée de quatre annelets.
Bd.1033 (10f.) - MNF., p.371 - RN.1836, p.348.
R. TTB

950FF.

1500FF.


Ce denier était attribué par Boudeau à la cité de Marsanne (Drôme, arrondissement de Montélimar) d'après le savant italien D. Promis (RN.1836, p.348). En fait A. Dieudonné redonne ce denier au marquisat de Savone qu'il faut lire ! MAR(chisius) SAGONA d'après l'article de G. de Manteyer, les origines de la Savoie ; monnaies, p.31. Reste l'interprétation des lettres du champ. Nous ne sommes pas convaincus par aucune des deux attributions à cause de la légende de revers qui peut-être lue dans les deux sens. Nous avons affaire à une imitation de monnaies impériales pour un Lothaire ? .

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ALSACE - ÉVÊCHÉ DE STRASBOURG
Denier anonyme 823. Denier anonyme, (XIIIème siècle), c.1250-1300, Strasbourg, (Ar, 15 mm., 3 h., 0,52 g.). ().
A/ Anépigraphe. Buste d'évêque mitré à gauche, bénissant de la main droite.
R/ Anépigraphe. Agneau pascal passant à droite.
EL. p.255, n°86 et 125, pl.46/19 - Neussel 123. Bel exemplaire de flan large et complet pour ce monnayage.
TTB

250FF.

350FF.


Cet exemplaire viendrait de la collection Trampitsch.
Ce type de deniers anonymes peuvent avoir été frappés par les évêques de Strasbourg. Engel et Lehr ont déterminé 25 types de monnaies anonymes. Dans la trouvaille de Minderslachen, découverte en 1883 en Alsace aux confins du Palatinat et qui comprenait entre 2.600 et 2.700 pièces , on trouve plusieurs pièces avec ce type .

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DAUPHINÉ - ARCHEVÊCHÉ DE VIENNE - ANONYMES
1/2 Gros à la tête de Saint-Maurice 824. 1/2 Gros à la tête de Saint-Maurice, (XIIIème-XIVème siècles), c.1285-1320, Vienne, (Bill, 23 mm., 12 h., 1,39 g.). ().
A/ +: SANCTVS° MAVRICI°. Buste barbu de Saint-Maurice à gauche avec les cheveux longs.
R/ +° MA-XIM-A° GA-LLI°. Croix pattée et évidée coupant la légende, cantonnée des lettres V/I/E/n'.
Bd.1052 (15f.) - PA.4836 (106/25) - SCMF.6954. Bel exemplaire pour ce très rare monnayage. Flan irrégulier et légèrement taché au droit.
RR. TB+

1500FF.

2500FF.


D'après A. Blanchet, Manuel, la fabrication des gros et des 1/2 gros ne commence pas avant le début du XIVème siècle. A. Dieudonné plaçait la création du gros en 1285 quand au niveau politique, il y a séparation des manses archiépiscopales et capitulaires. L'archevêque est le seul détenteur du droit monétaire en tant que comte. Les premiers gros pèsent 3,20 g. avec un titre de 250 millièmes valant 12 deniers viennois. Le 1/2 gros devait avoir la tête dans un polylobe ce qui n'est pas le cas sur notre exemplaire. Très rapidement, le poids des gros baisse entre 2,20 g. et 2,80 g .

Les premiers gros ont pu être fabriqués sous les épiscopats de Guillaume II de Valence (1285-1300) ou Briand de l'Agnieu (1300-1318) .

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