MONNAIES V
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PROVENCE - MARQUISAT DE PROVENCE - RAYMOND VI - (1194-1222)
Denier ou Raimondin 777. Denier ou Raimondin, (1194-1222), c. 1200-1220, Pont-de-Sorgues, (Ar, 16 mm., 5 h., 0,87 g.). ().
A/ +R. COMeS, légende commençant à 6 heures. Soleil entre deux besants au-dessus d'un croissant de lune.
R/ D/V/X/M. Croix de Toulouse coupant la légende.
Bd.785 (2f.) - PA.3723 (81/17) - SCMF.4756. Très bel exemplaire avec un flan légèrement irrégulier et une patine foncée.
TTB+

350FF.

450FF.


Le monnayage semble avoir commencé à la fin du règne de Raymond V de Toulouse (1148-1194). L'atelier prit de l'importance sous les règnes de Raymond VI et de Raymond VII à cause de la croisade contre les Albigeois. Le type du soleil surmontant le croissant est directement inspiré par le monnayage de Tripoli de Raymond II (1137-1152) ou de Raymond III (1152-1182). Roberts (SCMF.) donne ce type à Raymond VII .

Le Marquisat de Provence entra dans le patrimoine de la maison de Toulouse par le mariage de Guillaume Taillefer et d'Emma, la fille du comte de Provence. Le territoire était situé au nord de la basse Durance. Dans cette région d'Empire, les comtes de Toulouse étaient comtes palatins, ducs de Gothie, marquis de Provence. Le monnayage ne commence pas avant la seconde moitié du XIIème siècle, sur un modèle rapporté de Terre Sainte. Raymond V (1148-1194), Raymond VI (1194-1222) et Raymond VII (1222-1249) monnayèrent à Pont-de-Sorgues. Après l'éviction de l'hérésie cathare et la fin de la croisade en Languedoc, par le traité de Paris en 1229, Raymond VII devait céder le marquisat au Saint-Siège. Frédéric II (1197-1250) s'y opposa. Nous avons encore des monnaies pour Alphonse de Poitiers (1241-1271), frère de Saint-Louis, qui avait épousé Jeanne, fille de Raymond VII. Le monnayage semble avoir cessé en 1263. La papauté entra en possession du marquisat en 1274 .

PROVENCE - MARQUISAT DE PROVENCE - RAYMOND VI ou RAYMOND VII - (1222-1249)
Denier 778. Denier, (1194-1222-1249), c. 1194-1222-1240, Pont-de-Sorgues, (Ar, 17 mm., 9 h., 0,82 g.). ().
A/ + R: COMeS: PALACI, M et E liés, ponctuation par trois points superposés. Croix de Toulouse.
R/ DVX. MARCh. PV, légende commençant à 9 heures. Soleil posé sur un croissant de lune.
Bd.787 (2f.) - PA.3730 (81/18) - SCMF.4355. Très bel exemplaire pour ce monnayage avec une jolie patine de collection.
SUP

450FF.

650FF.


Ce type est donné par Roberts (SCMF.) à Raymond VI, attribution qui semble assurée. Le monnayage de Pont-de-Sorgues aurait dû cesser après 1229, date de la signature du Traité de Paris qui donnait le marquisat à la Papauté afin de punir le comte qui avait soutenu l'hérésie cathare et avait obligé le pape à prêcher la croisade. En fait, le monnayage continua pendant tout le règne de Raymond VII. Son gendre Alphonse continua à monnayer dans le marquisat aux mêmes types .

Le Marquisat de Provence entra dans le patrimoine de la maison de Toulouse par le mariage de Guillaume Taillefer et d'Emma, la fille du comte de Provence. Le territoire était situé au nord de la basse Durance. Dans cette région d'Empire, les comtes de Toulouse étaient comtes palatins, ducs de Gothie, marquis de Provence. Le monnayage ne commence pas avant la seconde moitié du XIIème siècle, sur un modèle rapporté de Terre Sainte. Raymond V (1148-1194), Raymond VI (1194-1222) et Raymond VII (1222-1249) monnayèrent à Pont-de-Sorgues. Après l'éviction de l'hérésie cathare et la fin de la croisade en Languedoc, par le traité de Paris en 1229, Raymond VII devait céder le marquisat au Saint-Siège. Frédéric II (1197-1250) s'y opposa. Nous avons encore des monnaies pour Alphonse de Poitiers (1241-1271), frère de Saint-Louis, qui avait épousé Jeanne, fille de Raymond VII. Le monnayage semble avoir cessé en 1263. La papauté entra en possession du marquisat en 1274 .

LIMOUSIN - VICOMTÉ DE LIMOGES - ANONYMES - XIIème s.
Denier 779. Denier, (XIIème-XIIIème siècle), c.1200-1250, (Billon, 18 mm., 8 h., 0,95 g.). ().
A/ + LEMOVICENSIS. Dans le champ, .S.M. (Sanctus Martialis) entre un oméga et un besant.
R/ +VICECOMES, S couchée. Croix.
Bd.396 (3 f.) - PA.2301 (texte) - SCMF.3994 var.. Bel exemplaire pour ce monnayage avec une jolie patine de collection.
TTB

350FF.

5450FF.


Cet exemplaire vient de la collection Beneut.
Ce monnayage s'inspire du type de l'abbaye de Saint-Martial, en faisant référence au saint au droit du denier. Le type du droit est inspiré du monnayage de Vienne avec les lettres SM (Sanctus Mauricius, Saint-Maurice). Il s'apparente aussi aux types de Mehun et de Chateauroux. Ce type, qui se voulait un concurrent des barbarins, eut peu de succès. Dans la brochure de la SNL. 1998, ce type de deniers seraient datés entre 1240 et 1255 .

Foucher est donné traditionnellement comme le premier vicomte de Limoges en 887. Les vicomtes de Limoges imitèrent les barbarins de l'abbaye Saint-Martial de Limoges à partir de la seconde moitié du XIIème siècle. Le monnayage des vicomtes changea radicalement quand Marie, fille de Guy VI épousa Arthur de Bretagne et entra dans la maison de Bretagne en 1276. Le vicomte remplace le monogramme par l'échiqueté des ses armes : Dreux, Bretagne, Limoges .

DAUPHINÉ - ÉVÊCHÉ DE VALENCE - ANONYMES
Obole anonyme 780. Obole anonyme, (XIIème -XIIIème siècles), c. 1180-1250, Valence, (Ar, 14 mm., 6 h., 0,37 g.). ().
A/ VRBS VALENTIA, la légende commence à 7heures. Aigle bicéphale, les ailes déployées vu de face.
R/ + S° APOLINA, O cruciforme. Croix pommelée cantonnée d'un annelet au 4ème canton.
Bd.1022 (2f.))- PA.4691 (102/20).
TB+

250FF.

350FF.


Le droit de battre monnaie ne date que de 1157. Ce droit fut confirmé en 1238 par Frédéric II. Le type du droit rappelle, très stylisé, l'aigle impérial. Au revers, figure le nom de Saint-Apollinaire qui fut le troisième évêque de Valence en 517. Ce type fut immobilisé pendant plus d'un siècle .

Frédéric Ier Barberousse (1152-1190) accorda le privilège monétaire à Eudes de Chaponnay (1156-1186). Sous l'évêque Guillaume de Savoie (1227-1239), Frédéric II de Hohenstaufen (1197-1250) confirma ce privilège. Les évêchés de Valence et de Die furent réunis en 1276 sur décision du pape Grégoire X (1271-1276). Les évêques commencèrent à signer leurs monnaies à partir de Jean de Genève (1283-1298) .

COMTÉS D'ANGOULËME ET DE LA MARCHE - ANONYMES - (XIIème s.)
Denier anonyme 781. Denier anonyme, (XIIème-XIIIème siècles), c. 1180-1240, Angoulême, (Ar, 20 mm., 6 h., 0,98 g.). ().
A/ +LODOICVS, S couchée. Croix..
R/ + EGOLISSIME, S couchées, croix en forme de O cruciforme. Quatre annelets autour d'une croisette..
Bd.446 - PA.2649 (57/3) - C.212 (9/18). Très bel exemplaire pour ce type. Flan large.
SUP

450FF.

650FF.


Le type du droit est directement inspiré du monnayage de Louis IV d'Outremer. E. Caron faisait remarquer (op. cit., p. 147) que le type s'altère au XIIème siècle. Le poids descend sous le gramme. Le flan est parfois si mince que les annelets du revers donnent l'impression que la croix du droit est cantonnée de quatre besants comme sur notre exemplaire. Nous avons certainement affaire à un type de transition de la fin du XIIème siècle ou du début du XIIIème siècle au moment où les comtés d'Angoulème et de la Marche sont réunis .

Par le mariage de Hugues IX de Lusignan, comte de la Marche avec Mathilde, les deux comtés sont théoriquement réunis. En fait, Adalbert V, en partance pour la Croisade, a vendu son comté de la Marche à Henri II Plantagenêt. La domination anglaise dure jusqu'à la mort de Richard Coeur de Lion en 1199. Hugues IX devient comte cette année là. Mais Jean-Sans-Terre occupe le comté en 1202- 1203. Après la commise des biens de Jean sur le continent par Philippe II Auguste, Aliénor d'Aquitaine restitue le comté à Hugues IX qui réunit à nouveau les deux comtés jusqu'à sa mort en 1219. Son fils, Hugues X (1219-1249), lui succède .

COMTÉS D'ANGOULÊME ET DE LA MARCHE - ANONYMES - (XIIème s.)
Obole 782. Obole, (XIIème-XIIIème siècles), c. 1180-1220, Angoulême, (Ar, 15,5 mm., 9 h., 0,46 g.). ().
A/ + LODOICVS, S couchée. Croix..
R/ + EGOLISSIME, S couchées. Quatre annelets autour d'une croisette..
Bd.447 (2f.) - PA. cf.2662 (57/5), les S au revers ne sont pas couchées. Exemplaire sur un flan large avec une patine foncée.
R. TTB+

750FF.

1200FF.


Le style de cette obole est légèrement différent de celui du denier précédent. La croisette du revers n'est pas sous la forme du O cruciforme et cette obole doit donc être légèrement antérieure à ce denier .

Par le mariage de Hugues IX de Lusignan, comte de la Marche, avec Mathilde, les deux comtés sont théoriquement réunis. En fait Adalbert V, en partance pour la Croisade, a vendu son comté de la Marche à Henri II Plantagenêt. La domination anglaise dure jusqu'à la mort de Richard Coeur de Lion en 1199. Hugues IX devient comte cette année là. Mais Jean-Sans-Terre occupe le comté en 1202- 1203. Après la commise des biens de Jean sur le continent par Philippe II Auguste, Aliénor d'Aquitaine restitue le comté à Hugues IX qui réunit à nouveau les deux comtés jusqu'à sa mort en 1219. Son fils, Hugues X (1219-1249), lui succède .

FRANCHE-COMTÉ - ARCHEVÊCHÉ DE BESANÇON - ANONYMES
Denier  anonyme ou Estévenant 783. Denier anonyme ou Estévenant, (fin XIIème siècle - début du XIIIème siècle), 1180-1225, Besançon, (Ar, 19 mm., 12 h., 0,87 g.). ().
A/ PTHOMARTIR. Dextre bénissante.
R/ +BISVNTIVM, N perlée. Croix.
Bd.1278 var. (5f.) - PA.5374 (122, 5) - M.852. Poids lourd. Bel exemplaire.
TTB

450FF.

750FF.


Ce denier portait aussi le nom d'estévenant (Moneta Stephaniensis) et fut fabriqué pendant plus d'un siècle. Le trésor de Langres enfoui à la fin du XIIème siècle contenait 125 deniers de Besançon à la main bénissante sur 196 pièces au total, (Duplessy I/183) .

Charles II le Chauve accorda le droit de battre monnaie à l'évêque Arduic. L'atelier était établi près de la Porte Noire (Porta Nigra). Frédéric II de Hohenstaufen (1197-1250) confirma le droit monétaire le 26 avril 1220. Le nom d'estévenant venait de Saint-Étienne. Ce type de monnaie est apparu au XIème siècle et fut frappé jusqu'au XIVème siècle et largement imité (Metz, Arles) .

DAUPHINÉ - ARCHEVÊCHÉ DE VIENNE - ANONYMES
Denier anonyme ou Viennois 784. Denier anonyme ou Viennois, (XIIIème siècle), c. 1200-1250, Vienne, (Ar, 17 mm., 8 h., 0,84 g.). ().
A/ °+° S M VIENNA. Tête nue de profil à gauche de Saint-Maurice, barbue.
R/ MAXIMA° GALL, L barrées. Croix pattée, cantonnée de quatre besants.
Bd.1046 - PA. (106/15). Bel exemplaire avec un flan légèrement taché.
TTB

200FF.

300FF.


Le droit de battre monnaie à Vienne semble dater de 1023 ou peu après. Le roi d'Arles concéda à l'évêque le comté. La tête de Saint-Maurice fit son apparition sur le monnayage. La légende de la monnaie, droit et revers, est une réponse pour battre en brèche Lyon (primat des Gaules). Le style de ce denier n'a plus rien à voir avec le denier de la seconde moitié du XIème siècle (MONNAIES V/720). Le diamètre est beaucoup plus petit et la pièce a perdu 20 centigrammes. La croix est maintenant cantonnée de quatre besants .

Vienne aurait été le premier évêché de Gaule vers 160, occupé par Saint-Crescent. Vienne obtint le titre de primatiale sur Lyon, ce qu'elle rappelle volontiers sur les monnaies. Vienne fut proclamée métropole des Gaules au concile de Vienne en 892 et monnayait encore au XIVème siècle .

MONNAIES V - Page n°98
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