MONNAIES V
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ROYAUME DE SICILE - CHARLES Ier D'ANJOU
Tari d'or 809. Tari d'or, (1266-1282), 1267, Barletta ou Messine, (Or, 13,5 mm., 12 h., 0,86 g.). ().
A/ °+° KAROL. REX. Grand K.
R/ °+° SIC-IL'. Écu ancien d'Anjou au lambel chargé de trois lis posés en 2 et 1.
PA.3964 - Biaggi 1283 - Fr.77. Très bel exemplaire légèrement décentré au revers. Flan large.
RR. TTB+

4500FF.

6500FF.


La frappe de l'or avait disparu en Occident depuis les Carolingiens. Entre le IXème siècle et le XIIème sièle, on ne frappa plus d'or de monnaies d'or en Occident, mais l'or continua de circuler. Le clergé s'accapara par les trésors d'église une grande quantité de l'or disponible. Les solidi byzantins et les mancus arabes arrivaient quand même en Occident par la Provence et l'Espagne. Avec les Croisades, le besoin de monnaies plus importantes que le denier ou l'obole se fit sentir et en 1266, Saint-Louis fut le premier à monnayer en d'or avec l'écu qui valait 10 sous tournois. En Sicile et en Italie du Sud, la situation était différente. La Sicile avait été occupée jusqu'en 878 par les Byzantins qui y frappèrent des solidi, puis par les Arabes pendant plus de deux siècles qui créèrent de petites monnaies d'or, les Tari, littéralement en arabe, "monnaie de bonne qualité" et qui valait le 1/4 du dinar soit 1,10 g. au départ. A partir de 1231 et de la fabrication d'Augustales en or par Frédéric II de Hohenstaufen (1197-1250), le taro désigne une monnaie de 16 carats et d'environ 0,90g. Le Tari de Charles est frapp .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé en 1246 Béatrice, la fille de Raymond V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285). La haine des français provoqua en 1282 les vêpres siciliennes et la perte de la Sicile au profit des aragonais, début d'un conflit qui devait durer plus de deux siècles. .

PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - CHARLES Ier D'ANJOU
Denier mansois 810. Denier mansois, (1246-1285), c. 1246-1266, Tarascon, (Bill, 19 mm., 4 h., 1,12 g.). (pd. th. 1,275 g.). 479°/°° 6 d. A.R.,
A/ + K COMES PROVINCIE. ". Monogramme dégénéré d'Herbert.
R/ + FILI' REGIS FRANCIE. ". Croix cantonnée d'un besant aux 1er et 2ème cantons, d'un lis au 2ème canton et d'un alpha au 4ème canton.
Bd.173 (15f.) - PA.1603 (30/11) - FSV.2/2 - R.31a - DM.31 - SCMF.4124. Très bel exemplaire de ce rarissime monnayage. Patine foncée.
RRR. TTB

2200FF.

3500FF.


Le denier mansois (du Mans) était plus lourd que les espèces provençales, proche du poids du parisis. Le Mansois figure dans l'Ordonnance de 1315. Ce denier, imité du Mans a du courir pour une valeur plus importante en Provence où il ne fut pas apprécié, considéré comme un type étranger. Nous avons proposé dans MONNAIES IV/781, le premier type de denier mansois (Bd.172). De Mey signale dans son ouvrage sur la Provence que seuls trois exemplaires sont répertoriés pour chacun des deux deniers. En tant que comte du Maine, Charles a essayé d'imposer la monnaie la plus lourde du Royaume dans le territoire de sa femme avant la réforme de Saint-Louis et la création du Gros Tournois .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé en 1246 Béatrice, la fille de Raymond V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285) .

ANJOU - COMTÉ D'ANJOU - CHARLES Ier - (1246-1285)
Denier ou Angevin 811. Denier ou Angevin, (1246-1285), c. 1266-1285, Angers, (Bill, 18 mm., 5 h., 0,95 g.). (pd. th. 1,045 g.). 272°/°° 3 d. 10 gr. A.R.,
A/ + K. REX SICILIE, légende commençant à 9 heures. ". Une clef et un lis, accostés de deux besants.
R/ +°C° ANDEGAVIE. ". Croix cantonnée d'un oméga dégénéré en forme de couronne au 3ème canton.
Bd.161 (5 f.) - PA.1528 (28/20) - M.963 - L.735 (R2) - SCMF.4702. Exemplaire sur un flan complet avec une patine foncée.
R. TB+

550FF.

850FF.


Ce denier ou Angevin est frappé par Charles en tant que comte d'Anjou (1246-1285). La pièce est postérieure à 1266 puisque Charles porte le titre de Roi de Sicile. La Monnaie d'Anjou est citée dans l'Ordonnance de 1315. Nous pourrions avoir plusieurs émissions pour ce type puisque le lis du droit est accosté de deux lis, marque d'émission ou d'affaiblissement .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé en 1246 Béatrice, la fille de Raymond V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285) .

MAINE - COMTÉ DU MAINE - CHARLES Ier D'ANJOU - (1285-1317)
Denier (coronat) ou Mansois affaibli 812. Denier (coronat) ou Mansois affaibli, (1246-1285), c. 1266-1285, Le Mans, (Bill, 20 mm., 7 h., 0,92 g.). (pd. th. 1,275 g.). 479°/°° 6 d. A.R.,
A/ + CAROL' REX SICILIE. Couronne fleurdelisée.
R/ +SIGNVM DEI VIVI. Croix cantonnée de quatre lis.
Bd.174 (15f.) - PA.1601 (30/8) - M.965 (25f.) - L.626 (R3) - SCMF.4553. Très bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste. Patine foncée. Poids léger.
RR. TTB+

1800FF.

2800FF.


L'attribution de ce denier est dificile à effectuer. Donné traditionnellement à Charles Ier d'Anjou, certains auteurs préfèrent situer la fabrication de ce denier sous Charles II d'Anjou, fils de Charles Ier, qui fut comte du Maine entre 1285 et 1290. Après cette date, le Maine fut apanagé à Charles de Valois, frère de Philippe IV le Bel. Deux deniers de ce type appartenaient au trésor de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), découvert en 1837 et qui contenait plus de 4.200 monnaies, enfouies entre 1315 et 1322. Jean Duplessy attribue ces deux deniers à Charles Ier de Valois .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé en 1246 Béatrice, la fille de Raymond V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285) .

BOURBONNAIS - PRIEURÉ DE SOUVIGNY
Denier 813. Denier, (XIIIème siècle), c. 1249-1262 ou 1268-1272, Souvigny, (Bill, 19 mm., 8 h., 0,89 g.). (pd. th. 1,045 g.). 292°/°° 3 d. 16 gr. A.R.,
A/ SCS MAIOLVS, légende commençant à 7 heures. Buste mitré vu de profil à gauche avec un annelet à gauche et la crosse à droite .
R/ +DE SILVINIACO,. Croix cantonnée d'un astre au 2ème canton.
Bd.360 - PA. - - Coll. Verdier (66f.). Très bel exemplaire.
RRR. TTB

4500FF.

6500FF.


Ce type de deniers ne se rencontre que dans le trésor de Courcelles-Frémoy (Côte d'Or), découvert en 1954 et qui contenait 13.107 monnaies enfouies en 1270/1 et qui contenait 14 deniers de ce type (unique auparavant) et qui avait été publié par Serrure dans le Bull. Num. de 1891/2, p.189. A. Dieudonné, MNF. p.105 a déterminé huit périodes de fabrication pour le monnayage de Souvigny. Ce type pourrait avoir été frappé pendant la 5ème période du monnayage entre 1249 et 1262 ou bien pendant la septième période de 1268 à 1272 avec un bail en 1271, période où Souvigny monnaye seul, sans les Sires de Bourbon. Nous penchons pour cette dernière attribution. Le denier présente un buste mitré avec un annelet .

En 916, le sire de Bourbon fit la donation de Souvigny à l'abbaye de Cluny qui s'arrogea le droit de battre monnaie qu'il n'avait pas et se le fit confirmer en 1058 par le pape Étienne IX (1057-1058). Le monnayage débute vers 1080 et est mentionné dans les actes à partir de 1095. Le monnayage se divise en 8 périodes : 1) 1080-1213, monnayage anonyme ; 2) 1213-1216, monnayage entre Guy de Dampierre et le prieur Hugues ; 3) 1216-1243, monnayage des prieurs seuls ; 4) 1243-1249, monnayage associé de Bourbon et de Souvigny ; 5) 1249-1262, retour au monnayage de Souvigny seul ; 6) 1262-1268, monnayage de Souvigny, Jean de Bourgogne et Agnès ; 7) 1268-1272, monnayage de Souvigny seul ; 8) depuis 1272, nouveau pariage entre Souvigny et les Sires de Bourbon. Souvigny est encore signalé dans l'Ordonnance de 1315. Philippe V le Long racheta la monnaie à son cousin Louis de Clermont en 1321 .

LORRAINE - DUCHÉ DE LORRAINE - FERRI III
Denier à l'écu 814. Denier à l'écu, (1251-1303), c.1250-1300, Nancy, (Ar, 16 mm., 1 h., 0,75 g.). ().
A/ F - ER - RI. Écu chargé de trois alérions à la bande.
R/ NAN-CEI. Croix de Lorraine, accostée de deux alérions.
S.2/14 - R.1195 - Trampitsch 234. Flan large et complet, mais frappe molle.
R. TB+

650FF.

950FF.


Nous sommes en présence d'une croix recroisetée qui est certainement le premier exemple de représentation de croix de Lorraine. C'est aussi la première représentation de l'écu timbré de trois alérions à la bande .

Ferri III (1239-1303) succéda à son père Mathieu II en 1251 sous la tutelle de sa mère Catherine de Limbourg, morte en 1255. Il épousa Marguerite de Champagne, fille de Thibaut de Champagne en 1255 et favorisa l'émancipation des communes de son Duché par la loi de Beaumont. Il fut continuellement en conflit avec les évêques de Metz Philippe de Florange (1260-1263), puis Guillaume de Traisnel (1264-1269), Laurent de Lichtenberg (1269-1280), Jean de Flandre (1280-1282), enfin Bouchard d'Avesne (1282-1296) et les comtes de Bar Thibaut II (1239-1291) et Henri III (1291-1302). La Lorraine fut plusieurs fois envahie. A partir de 1294, Ferri soutient Philippe IV le Bel contre Édouard Ier Plantagenêt (1272-1307). Partisan d'abord de Rodolphe de Habsbourg, il finit par soutenir Albert, archiduc d'Autriche. Ferri III mourut en 1303, laissant son fils Thibaut II lui succéder .

LORRAINE - DUCHÉ DE LORRAINE - FERRI III
Denier au cavalier 815. Denier au cavalier, (1251-1303), c.1250-1300, Nancy, (Ar, 15 mm., 3 h., 0,68 g.). ().
A/ FERI. Ferri en armure, chargeant à droite, brandissant l'épée de la main droite, son cheval vêtu d'un baudequin.
R/ NAN-CEI, N rétrograde. Épée en pal, cantonnée d'un lis et d'une croisette.
S.2/27 - SCMF.9252. Flan large et complet, mais frappe molle.
TTB

350FF.

450FF.


La fleur de lis est éginétique au revers de ce denier. De petits lis figurent déjà au revers des deniers de Jacques de Lorraine, évêque de Metz (1239-1260) et oncle de Ferri III. De Saulcy pensait que c'était une référence au fait que la maison de Lorraine était l'alliée des rois de France. Le denier au cavalier avec l'épée en pal est un des types les plus usités pour la Lorraine .

Ferri III (1239-1303) succéda à son père Mathieu II en 1251 sous la tutelle de sa mère Catherine de Limbourg, morte en 1255. Il épousa Marguerite de Champagne, fille de Thibaut de Champagne en 1255 et favorisa l'émancipation des communes de son Duché par la loi de Beaumont. Il fut continuellement en conflit avec les évêques de Metz Philippe de Florange (1260-1263), puis Guillaume de Traisnel (1264-1269), Laurent de Lichtenberg (1269-1280), Jean de Flandre (1280-1282), enfin Bouchard d'Avesne (1282-1296) et les comtes de Bar Thibaut II (1239-1291) et Henri III (1291-1302). La Lorraine fut plusieurs fois envahie. A partir de 1294, Ferri soutient Philippe IV le Bel contre Édouard Ier Plantagenêt (1272-1307). Partisan d'abord de Rodolphe de Habsbourg, il finit par soutenir Albert, archiduc d'Autriche. Ferri III mourut en 1303, laissant son fils Thibaut II lui succéder .

PICARDIE - COMTÉ D'AMIENS - LA CITE D'AMIENS
Denier 816. Denier, (XIIIème siècle), c. 1250-1300, Amiens, (Ag, 19 mm., 3 h., 0,93 g.). ().
A/ + CIVIBVS TVIS. PAX dans le champ.
R/ +AMBIANIS, la légende commence à 11 heures. Croix cantonnée d'un croissant au 1er canton.
Bd.1914 (3f.) - PA.- - C.603 (25/2) - SCMF - -. Frappe légèrement tréflée.
TTB

250FF.

350FF.


Normalement le monnayage d'Amiens est daté du XIIème siècle. A. Blanchet datait ce monnayage du XIIIème siècle .

Amiens faisait partie des ateliers de Charles II le Chauve après l'Édit de Pistres. Au début du XIème siècle, le style de ces monnaies est dégénéré et ne peut-être identifié. Le monnayage devient abondant sous Philippe d'Alsace, comte de Flandre (après 1161). A Dieudonné (MNF. op. cit. p.327) rappelle qu'Amiens fut cédé à Philippe Auguste par le traité du 10 mars 1186. Il s'oppose à l'idée que la monnaie d'Amiens ait été communale et rejette donc une attribution pour le XIIIème siècle .

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