MONNAIES V
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PÉRIGORD - COMTÉ DU PÉRIGORD - ANONYMES
Denier 785. Denier, (XIIIème siècle), c.1200-1250, Périgueux ?, (Ar, 17 mm., 9 h., 0,73 g.). ().
A/ + LODOICVS, S couchée. Croix cantonnée d'une S au 2ème canton et d'une V au 3ème canton.
R/ + ECOLISSIME, S couchées. Cinq annelets , posés en croix dans le champ.
Bd.451 - PA.2676 (57/14) - SCMF.4349. Flan large et complet, légèrement taché.
TTB

250FF.

350FF.


Ce denier est daté du XIIème siècle par Roberts (SCMF.). Le type est directement imité de celui d'Angoulême, la croisette du milieu étant remplacée par un annelet. Ce changement doit intervenir au XIIème siècle. Les deux lettres SV du droit ont été diversement interprétées, soit comme la déformation de l'alpha et de l'oméga ou comme les initiales de l'atelier de Vesone .

Le monnayage comtal ne commence pas avant Hélie VI (1245-1251) avec des deniers au nom du comte. Notre denier doit être antérieur à cette date et doit être assigné à la période couvrant les règnes d'Hélie V de Talleyrand (1166-1205), ou plutôt Archambaud Ier (1205-1212) et Archambaud II (1212-1245) .

LANGUEDOC - ÉVÊCHÉ DE CAHORS - ANONYMES
Denier ou Caorcenx 786. Denier ou Caorcenx, (XIIIème siècle), c.1200-1250, Cahors, (Ar, 17,5 mm., 6 h., 0,80 g.). ().
A/ + °EPISCOPVS°. Crosse sur une croisette à droite entre deux autres croisettes.
R/ + CATVRCENSIS. Croix pattée, cantonnée de trois besants, posés en triangle au 1er canton.
Bd.777 (2f.) - PA.3907 (87/10) - SCMF.4664. Bel exemplaire sur un flan large. Poids lourd.
TTB+

350FF.

450FF.


D'après Poey d'Avant, le monnayage de Cahors ne commencerait pas avant 1208 avec l'épiscopat de Guillaume de Cardaillac (1208-1235). Les trois points en triangle, formant une sorte de V, constituent peut- être les restes d'un oméga. Ces deniers sont anonymes et, vu leur poids et leur diamètre, ont été fabriqués dans la première moitié du XIIIème siècle .

Cahors dépendait du comte de Toulouse. Le monnayage féodal débute en 1090 avec un denier de Géraud II de Gourdon (1068-1112). Le monnayage anonyme pourrait commencer au début du XIème siècle. Il est remplacé à partir de 1208 par des monnaies aux noms des Cardaillac (1208-1234), Raymond de Cornil (1280-1293) et enfin Hugues Géraud (1311-1316). D'autre part Guillaume de Cardaillac concéda le bénéfice de la Monnaie en 1212 et 1224, mais la Commune ne semble pas, d'après A. Dieudonné, avoir eu le droit de monnayer .

LORRAINE - NEUFCHÂTEAU
Denier anonyme 787. Denier anonyme, (XIIIème siècle), c.1200-1250, (Ar, 15 mm., 9 h., 0,65 g.). ().
A/ PET-[RVS]. Buste de Saint-Pierre à droite.
R/ [NOVI - CASTRI]. Château vu de face.
R.1700 - Trampitsch 299 - SCMF.8806. Bel exemplaire avec une jolie patine.
TTB

450FF.

750FF.


J. Roberts (SCMF.) attribue ce monnayage civique à Pierre de Brixei (1168-1191), évêque de Toul, certainement à cause de la légende de droit. Le château du revers ressemble à certains deniers d'Épinal avec le nom de Petrus .

Neufchâteau, située dans les Vosges, fut un atelier des ducs de Lorraine .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE METZ - CONRAD Ier DE SCHARFENECK (60ème évêque)
Denier 788. Denier, (1212-24/03/1224), c. 1220, Épinal, (Ar, 16 mm., 6 h., 0,64 g.). ().
A/ [GEVRISO]. Croisette pointée en coeur, accostée de deux besants en 1 et 4 et de deux croissants en 2 et 3.
R/ [ES/PI/NAL]. Château.
R.1690 - WII/El-13 var. Exemplaire sur un flan large, mais frappe tréflée.
R. TB

250FF.

350FF.


Conrad Ier (60ème évêque) était aussi celui de la cité de Spire (Allemagne). Au droit de notre denier anonyme figure le nom de Saint-Geuric. Ce denier pourrait bien avoir été fabriqué pour l'abbatiale, située à Épinal .

Conrad de Sharfeneck ou de Scharfenberg fut surnommé "le bigame de l'église de Metz" à cause des deux évêchés dont il était pourvu (Metz et Spire). Conrad a aussi monnayé à Metz et à Épinal .

VENDÔMOIS - COMTE DE VENDÔME - JEAN II
Denier anonyme, type bléso-chartain 789. Denier anonyme, type bléso-chartain, (1202-1211), c.1200, Vendôme, (Bill, 19 mm., 9 h., 0,93 g.). ().
A/ Anépigraphe. Tête de type chinonais à droite, l'oeil formé d'une croisette ; devant un croissant ; S debout à droite, des barres formant le menton.
R/ + VDON CAOSTO. Croix.
Bd.221 (2f.) - PA.1778 (35/19) - L.1234 - SCMF.5123 - B. Diry, Monnaies féodales de Vendôme, BSASLV. 1993, p.76. Exemplaire sur un flan large avec une patine foncée.
TTB

450FF.

750FF.


Ce type est antérieur à l'apparition du nom du comte sur les monnaies, ce qui commence avec Jean III (1211-1217). Le type du droit est inspiré par le type chinonais de Louis IV d'Outremer. Notre type de denier avec la légende VDON CAOSTO, attribué précédemment à Geoffroy Grisegonelle (1102-1136), a pu être réattribué à Jean grâce à un piéfort de ce denier publié dans le BSFN. par P. Lafolie en 1948 (cf., p.2) (L.1237) .

Le monnayage de Vendôme débuterait vers 960 avec Bouchard Chauve Souris. Avec Bouchard le Vénérable (958-1012) commencerait le monnayage au type chinonais. Jean II succéda à Bouchard V (1192-1202) et Jean III (1211-1218) à Jean II. Le type chinonais évolua sous Jean III, n'ayant plus beaucoup de rapport avec le prototype mais copiant le type bléso-chartrain. Le châtel tournois remplace la tête sur les dernières monnaies de Jean III. Bouchard VI vend ses droits monétaires à Philippe V le Long en 1320 .

BERRY - COMTÉ DE DÉOLS (CHÂTEAUROUX) - GUILLAUME Ier DE CHAUVIGNY - (1012-1037)
Denier 790. Denier, (1207-1232), c.1210-1230, Châteauroux, (Bill, 19 mm., 6 h., 0,98 g.). ().
A/ + GVILERMVS. Croix pattée, cantonnée de deux lis en 1 et 4.
R/ + DE DOLIS. Hexalpha (étoile à six branches) avec un petit lis au centre.
Bd.281 (4f.) - PA.1963 (41/19) - L.1361 (R2) - SCMF.4416. Bel exemplaire avec une patine noire.
R. TTB

650FF.

950FF.


L'hexalpha, peu courant en Occident, est peut-être emprunté au monnayage croisé de Jérusalem (sceau de Salomon) qui est représenté sur les monnaies d'Henri de Champagne (1192-1197). Le type semble avoir été introduit à Déols au début du XIIème siècle ce qui correspond à la période de la première croisade. A la mort de Raoul VII de Déols en 1176, il ne laisse qu'une fille, Denise, âgée de 3 ans. Henri II Plantagenêt devient baillistre de Déols. Philippe Auguste, en guerre avec Henri s'empare de Déols en 1188/9. André de Chauvigny épousa Denise de Déols en 1189. Guillaume Ier de Chauvigny leur succéda. Le lis au centre de l'hexalpha est peut-être un signe de ralliement au roi de France .

La maison de Déols apparaît au début au Xème siècle, fondée par Ebbes Ier le Noble (896-937). Ebbes II succéda à Raoul VI (1099-1141) puis installa son fils cadet Eudes à la tête de la Seigneurie de Châteaumeillant (1160-1220). A Déols, c'est Raoul VII, son fils aîné qui hérita (1160-1176). A sa mort, sa fille Denise étant mineure, Déols connut de nombreux problèmes et passa dans la maison de Chauvigny .

DUCHE DE BAR - HENRI II - (1214-1239)
Denier fort 791. Denier fort, (1214-1239), c. 1220-1240, Bar-le-Duc ?, (Bill, 19 mm., 5 h., 1,05 g.). ().
A/ X hEnRICVS COMES. Croix cantonnée de deux lis en 1 et 4.
R/ + BARRI DVCIS. Deux bars adossés, au-dessus une molette à 6 branches.
Bd.1425 (4 f.) - R.1161 - W.F/II/3. Flan irrégulier et légèrement taché.
R. TB+

450FF.

650FF.


Cette monnaie bien que marquée de Bar-le-Duc a pu être fabriquée dans un autre atelier du Duché. Ce denier porte dans les textes le nom de " denarius fortis Barris". le monnayage semble commencer avec Henri Ier (1170-1190) .

Bar-le-Duc fut bâtie en 950 par Frédéric Ier, duc de Haute-Lorraine, qui lui donna le nom de Bar-le-Duc pour distinguer cette ville de Bar-sur-Aube et de Bar-sur-Seine. Il reçut le duché d'Othon Ier le Grand (936-973), empereur du Saint-Empire Romain Germanique. Bar dont les armes sont parlantes (deux bars adossés) fut d'abord un comté avant de devenir un duché sous Robert de Bar en 1354 .

BOURGOGNE - COMTÉ D'AUXERRE - ANONYMES - (XII-XIIIèmes s.)
Denier 792. Denier, (XIIIème siècle), c. 1200-1250, Auxerre, (Bill, 19 mm., 0,87 g.). ().
A/ +ALTISIODOR. Croix auxerroise.
R/ Trois besants à 6 et 12 heures, O à 3 et 9 heures. Croix auxerroise.
Bd- - PA - - C.577 (23/19) - SCMF.4454. A été nettoyé. Légèrement ébréché comme l'exemplaire de la collection Caron.
RR. TTB

950FF.

1500FF.


Ce denier a certainement été frappé sous Mahaut de Courtenay et Hervé de Donzy. Ce type de denier est rare avec des annelets intercalés avec les groupes de trois besants. Le poids de cet exemplaire est plus faible. Un règlement de 1204 indique que pour les Monnaies d'Auxerre et de Tonnerre, dont Lambert était le dépositaire, il devait en confier les coins à Pierre de Chablies, son vassal. Une sentence de 1231 cite la Monnaie d'Auxerre dans un conflit entre l'archevêque de Sens et le comte de Nevers à son propos .

Pierre de Courtenay,, marié à Agnès de Nevers étaient comte et comtesse de Nevers, Tonnerre et Auxerre entre 1181 et 1192. Pierre régna ensuite avec sa fille Mahaut. Elle épousa Hervé de Donzy en 1199. Après la mort d'Hervé, elle se remaria avec Guy de Forez à partir de 1226. Après la mort de Mahaut en 1252, c'est sa petite-fille Mahaut de Bourbon qui hérita des trois comtés avec son mari Eudes de Bourgogne. Les trois comtés furent séparés en 1273 .

MONNAIES V - Page n°99
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