MONNAIES VII
93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103

LIMOUSIN - COMTÉ DE LA MARCHE - HUGUES X - (1208-1249) - (1219-1249)
Denier ou marque 777. Denier ou marque, c. 1250, Montreuil-Bonin ou Bellac ?, (Ar, 18 mm., 2 h., 0,95 g.) ( )
A/ +VGO COMES, (S couchée). Croix.
R/ +MARCHIE*. Deux croissants et deux annelets autour d'une croisette.
Bd.437 (2f.) - PA.2609 (cf. 56/4) - SCMF.4363. Bel exemplaire sur un flan complet. Poids lourd.
TTB

250FF.

350FF.


Ce denier est attribué par Roberts (SCMF.) à Hugues IX (1199-1219). A. Blanchet, Manuel op. cit. p.287 rappelle qu'Hugues IX de Lusignan (1199-1219) aurait ouvert un atelier à Bellac pour fabriquer de nouveaux deniers avec Marchie au revers d'après la chronique de Bernard Itier. La fabrication continua sous Hugues X (1219-1249). L'attribution à Hugues X semble attestée .

L'histoire du comté de la Marche est complexe. Le comté de Basse Marche avait été sous domination anglaise depuis 1177. En 1203, à la demande de Philippe Auguste, Aliénor d'Aquitaine restitua le comté à Hugues IX (1199-1204-1219). Son fils Hugues X de Lusignan lui succéda en 1219. Il épousa en 1220, la veuve du roi Jean-sans-Terre (+1216), Isabelle d'Angoulême. Il devint ainsi comte d'Angoulême. Son fils Hugues XI le Brun, hérita du comté d'Angoulême à la mort de sa mère en 1246 et du comté de la Marche en 1249. Il était ainsi le demi-frère du roi Henri III Plantagenêt .

TERRE SAINTE - PRINCIPAUTÉ D'ANTIOCHE - BOHÉMOND III - (1149-1201)
Denier, type 1b, classe E 778. Denier, type 1b, classe E, c.1163-1200, Antioche, (Ar, 18 mm., 8 h., 1,13 g.) ( )
A/ + BO°A°NVNDVS. Buste casqué à gauche, vêtu de la cotte de mailles, le casque timbré d'une croix ; devant le buste, un croissant ; derrière, une étoile.
R/ +°A°NTIOCHI°A°. Croix cantonnée d'un croissant au 2.
CCS.69 - Metcalf 402. Très bel exemplaire sur un flan large et un poids lourd.
SUP

350FF.

450FF.


A. Malloy a déterminé 13 classes pour ce monnayage au buste de chevalier heaumé, tandis que D. Metcalf déterminait par le buste et les lettres 15 classes .

Antioche fut la première grande cité à tomber entre les mains des Croisés en 1098. Bohémond de Tarente et Robert Guiscard, des Normands, se constituèrent une première principauté. Raymond II de Poitiers, prince d'Antioche fut tué en 1149 à la fin de la deuxième croisade. Bohémond III son fils lui succéda sous la régence de Constance, sa mère, la fille de Bohémond II, entre 1149 et 1163. Après la prise de Jérusalem en 1187, Bohémond signa une trêve avec Saladin et fit la paix avec les Musulmans à partir de 1192. Il annexa Tripoli en 1187 et dut lutter contre la montée des rois d'Arménie. Raymond, son fils aîné, mourut en 1197. Quand Bohémond III mourut en 1201, une lutte implacable allait opposer ses descendants, Raymond Roupen dit l'Arménien, son petit-fils, et Bohémond IV, fils cadet de Bohémond III .

ORLÉANAIS - COMTÉ DU PERCHE - THOMAS ou GUILLAUME - (1202-1217 ou 1217-1226)
Denier 779. Denier, c. 1200-1225, Nogent-le-Rotrou, (Ar, 17,5 mm., 3 h., 1,09 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête bléso-chartraine à droite, entre un annelet et un croissant ; l'oil formé d'une croisette et le menton par trois pieux entre deux besants.
R/ + PERTICENSIS. Croix.
Bd.260 (20f.) - PA.1902 (39/16) - SCMF.5095. Bel exemplaire pour ce type rarissime. Flan légèrement taché au revers.
RR. TTB

1200FF.

2200FF.


Cet exemplaire vient d'une très vieille collection (Savoie n°500).
Le monnayage du Perche serait tardif. D'après A. Blanchet, il ne commencerait pas avant 1195. D. Legros signale que le trésor de Nogent-le-Rotrou (Dy.I/239), enfoui vers 1150, ne contenait pas de monnaie du Perche, tandis que le trésor de Massay (Dy.I/209), enfoui vers 1160, aurait contenu une obole du Perche que ne mentionne pas l'inventaire de J. Duplessy. Le monnayage débuterait sous Rotrou III (1144-1191). C'est la composition du droit, qui se rencontre aussi sur le monnayage de Chartres, Châteaudun ou Blois dans le premier quart du XIIIe siècle, qui daterait les monnaies du Perche et les fait attribuer par Legros à Thomas ou à Guillaume, son oncle, qui était évêque de Châlons-sur-Marne .

Hervé, comte de Mortagne, aurait été le premier seigneur du Perche avant 954. Le premier comte serait Guérin d'Alençon, sire de Domfront. Cette branche des comtes du Perche s'éteignit en 1226. Louis IX récupéra le Perche en 1268 et l'apanagea pour son cinquième fils, Pierre (1251-1284). En 1293, Philippe IV confia le Perche à son frère Charles de Valois. .

ORLÉANAIS - COMTÉ DU PERCHE - THOMAS ou GUILLAUME - (1202-1217 ou 1217-1226)
Obole 780. Obole, c. 1200-1225, Nogent-le-Rotrou, (Ar, 13 mm., 6 h., 0,47 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête bléso-chartraine à droite, entre un annelet et un croissant ; l'oil formé d'une croisette et le menton par trois pieux entre deux besants.
R/ + PERTICENSIS. Croix.
Bd.261 (30f.) - PA.1903 (39/17) - SCMF.5096. Bel exemplaire pour ce type rarissime. Flan légèrement taché au revers.
RR. TTB

1500FF.

2500FF.


Cet exemplaire vient d'une très vieille collection (Savoie n°501).
Le monnayage du Perche serait tardif. D'après A. Blanchet, il ne commencerait pas avant 1195. D. Legros signale que le trésor de Nogent-le-Rotrou (Dy.I/239), enfoui vers 1150, ne contenait pas de monnaie du Perche, tandis que le trésor de Massay (Dy.I/209), enfoui vers 1160, aurait contenu une obole du Perche que ne mentionne pas l'inventaire de J. Duplessy. Le monnayage débuterait sous Rotrou III (1144-1191). C'est la composition du droit, qui se rencontre aussi sur le monnayage de Chartres, Châteaudun ou Blois dans le premier quart du XIIIe siècle, qui daterait les monnaies du Perches et les fait attribuer par Legros à Thomas ou à Guillaume, son oncle, qui était évêque de Châlons-sur-Marne .

Hervé, comte de Mortagne, aurait été le premier seigneur du Perche avant 954. Le premier comte serait Guérin d'Alençon, sire de Domfront. Cette branche des comtes du Perche s'éteignit en 1226. Louis IX récupéra le Perche en 1268 et l'apanagea pour son cinquième fils, Pierre (1251-1284). En 1293, Philippe IV confia le Perche à son frère Charles de Valois. .

ORLÉANAIS - VICOMTÉ DE CHÂTEAUDUN - THIBAUT VI - (1205-1218)
Denier type bléso-chartrain 781. Denier type bléso-chartrain, c. 1150-1200, Châteaudun, type p, (Ar, 17 mm., 3 h., 0,94 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête bléso-chartraine à droite entre un besant et un croissant retourné ; l'oil formé par un besant et le menton par une étoile entre deux besants.
R/ + CASTRI° DVnI°. Croix.
Bd.248 - PA.1845 (38/4) - L.1127 (R2) - J. Duplessy, Monnaies et trésors en pays Dunois, p. - -. Bel exemplaire de flan large et complet avec une patine foncée.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Cet exemplaire vient d'une très vieille collection (Savoie n°531).
Ce denier appartient aux dernières émissions anonymes des vicomtes de Châteaudun que D. Legros assigne à Thibaut VI. Ce type de denier se rencontre dans le trésor de Saint-Maixent (Dy.II/333) enfoui entre 1315 et 1322 et qui contenait plus de 4.200 pièces. Des deniers de type similaire ont été frappés à Vendôme .

D. Legros pense que la vicomté de Châteaudun était sous l'influence des comtes de Blois et de Chartres. Le règne de Thibaut VI correspond à Hugues V (1183-1215) et à Geoffroy V (1215-135). La monnaie devient vicomtale à partir de Geoffroy V (1215-1235) en 1218 .

ORLÉANAIS - VICOMTÉ DE CHÂTEAUDUN - THIBAUT VI - (1205-1218)
Obole type bléso-chartrain 782. Obole type bléso-chartrain, c. 1150-1200, Châteaudun, type p, (Ar, 14 mm., 3 h., 0,51 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête bléso-chartraine à droite entre un besant et un croissant retourné ; l'oil formé par un besant et le menton par une étoile entre deux besants.
R/ + CASTRI° DVnI°. Croix.
Bd. - - PA.1847 (38/5) - L.1129 (R2) - J. Duplessy, Monnaies et trésors en pays Dunois, p.119, n°79 var. Bel exemplaire pour ce type de monnayage.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Cet exemplaire vient d'une très vieille collection (Savoie n°532).
Cette obole appartient aux dernières émissions anonymes des vicomtes de Châteaudun que D. Legros assigne à Thibaut VI. L'obole est beaucoup plus rare que le denier pour ce type. Néanmoins, les collections dunoises conservent un nombre beaucoup plus important d'oboles que de deniers .

D. Legros pense que la vicomté de Châteaudun était sous l'influence des comtes de Blois et de Chartres. Le règne de Thibaut VI correspond à Hugues V (1183-1215) et à Geoffroy V (1215-135) La monnaie devient vicomtale à partir de Geoffroy V (1215-1235) en 1218 .

VENDÔMOIS - COMTE DE VENDÔME - JEAN II - (1202-1211)
Denier anonyme, type bléso-chartain 783. Denier anonyme, type bléso-chartain, c.1210, Vendôme, (Bill, 19 mm., 12 h., 0,71 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Tête de type chinonais à droite, l'oil formé d'une croisette ; devant un croissant ; S debout à droite, des barres formant le menton.
R/ + VDON CAOSTO, (S couchée). Croix.
Bd.223 (2f.) - PA.1779 (35/20) - L.1236 - SCMF. - - B. Diry, Monnaies féodales de Vendôme, BSASLV. 1993, p.76. Exemplaire sur un flan large avec une patine foncée et un flan taché au revers et une trace d'oxydation sur la croix.
TTB

450FF.

750FF.


Ce type est antérieur à l'apparition du nom du comte sur les monnaies, ce qui commence avec Jean III (1211-1217). Le type du droit est inspiré par le type chinonais de Louis IV d'Outremer. Notre type de denier avec la légende VDON CAOSTO, attribué précédemment à Geoffroy Grisegonelle (1102-1136), a pu être réattribué à Jean grâce à un piéfort de ce denier publié dans le BSFN. par P. Lafolie en 1948 (cf., p.2) (L.1237) .

Le monnayage de Vendôme débuterait vers 960 avec Bouchard Chauve-Souris. Avec Bouchard le Vénérable (958-1012) commencerait le monnayage au type chinonais. Le règne de Jean se place entre Bouchard V (1192-1202) et Jean III (1211-1218). Le type chinonais évolua sous Jean III, n'ayant plus beaucoup de rapport avec le prototype mais copiant le type bléso-chartrain. Le châtel tournois remplace la tête sur les dernières monnaies de Jean III. Bouchard VI vend ses droits monétaires à Philippe V le Long en 1320 .

CHAMPAGNE - ARCHEVÊCHÉ DE REIMS - ALBÉRIC DE HAUTVILLERS - (1207-1219) - (1207-1218)
Denier 784. Denier, c. 1210, Reims, (Ar, 20 mm., 6 h., 0,93 g.) ( )
A/ + ARCHIEPISCOPVS. ALBR/ICVS en deux lignes entre deux barres bouletées, au-dessus et au-dessous un besant.
R/ X REmIS CIVITAS. Croix cantonnée de deux croissants aux 1 et 4 et de deux lis aux 2 et 3.
Bd.1794 (15f.) - PA.6078 (141/4) - M.875 - Maxe-Werly pl.V, n°9 - Grelu 122. Flan large, légèrement échancré. Petite trace d'oxydation au revers.
RR. TB

950FF.

1500FF.


Tous les archevêques de Reims depuis Samson ont au revers de leurs pièces un cantonnement composé de deux lis et de deux croissants .

L'épiscopat d'Albéric de Hautvillers s'intercale entre celui de Guy II Paré (1205-1207) et de Guillaume II de Joinville (1219-1227). Si Albéric de Hautvillers eut une durée de règne aussi longue que celle de son successeur, aucun sacre n'eut lieu sous son sacerdoce. Guillaume II de Joinville sacra Louis VIII le 6 août 1223 et Louis IX le 29 novembre 1226 .

MONNAIES VII
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