MONNAIES V
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AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - RICHARD COEUR DE LION - (1169-1199)
Denier, 2ème type 761. Denier, 2ème type, (1169-1199), c. 1169-1185, Bordeaux ?, (Ar, 17 mm., 5 h., 0,72 g.). ().
A/ RICA/RDVS. Légende en deux lignes entre un oméga et une croisette.
R/ +AGVITANIE. Croix.
Bd.- - PA.2760 - E.5 (R) - Elias 13. Bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste.
R. TTB

650FF.

950FF.


Richard Coeur de Lion (1157-1199) fut duc d'Aquitaine et comte de Poitou à partir de 1169. Il prêta l'hommage à Louis VII en 1172. Il entra en possession de son duché en 1174. Ayant conspiré contre son père avec ses frères, Il fut obligé de rendre l'Aquitaine en 1185 qui fut confié à sa mère Aliénor d'Aquitaine. Les deniers ont pu être frappé entre 1169 et 1185 ou après 1189 quand Richard est devenu roi d'Angleterre .

Richard Coeur de Lion est le second fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Dès 1175, avec l'aide de Louis VII de France, il se révolta avec ses frères contre leur père. Homosexuel, il fut manipulé par Philippe, futur roi de France (Philippe II Auguste). Devenu héritier du Royaume après la mort de son frère Henri en 1183, il succéda à son père en 1189. Il passa les dix années de son règne à guerroyer en Terre Sainte et en France. Il participa à la troisième croisade et faillit reprendre Jérusalem. Il traita avec Saladin. Au retour, fait prisonnier en Autriche, il resta deux ans captif. Marié à Bérangère de Navarre, la fille de Sanche VI qui ne mit jamais les pieds en Angleterre, il n'eut pas d'enfant. Il trouva la mort en faisant le siège de la forteresse de Châlus en 1199. Il fut enterré à l'abbaye de Fontevrault comme sa mère Aliénor, cinq ans plus tard .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - RICHARD COEUR DE LION - (1169-1199)
Obole, 1er type 762. Obole, 1er type, c.1169-1189, (Ar, 14 mm., 11 h., 0,52 g.). ().
A/ RICA/RDVS. Légende en deux lignes entre une croisette et un oméga renversé.
R/ +AGVITANIE. Croix.
Bd.472 (4 F) - PA.2769 - E.6 - Elias 15 (150£). Exemplaire sur un flan large. Frappe faible au droit.
RR. TB/TTB

950FF.

1550FF.


Richard Coeur de Lion (1157-1199) fut duc d'Aquitaine et comte de Poitou à partir de 1169. Il prêta l'hommage à Louis VII en 1172. Il entra en possession de son duché en 1174. Ayant conspiré contre son père avec ses frères, il fut obligé de rendre l'Aquitaine en 1185 qui fut confié à sa mère Aliénor d'Aquitaine. Les deniers ont pu être frappé entre 1169 et 1185 ou après 1189 quand Richard est devenu roi d'Angleterre .

Richard Coeur de Lion est le second fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Dès 1175, avec l'aide de Louis VII de France, il se révolta avec ses frères contre leur père. Homosexuel, il fut manipulé par Philippe, futur roi de France (Philippe II Auguste). Devenu héritier du Royaume après la mort de son frère Henri en 1183, il succéda à son père en 1189. Il passa les dix années de son règne à guerroyer en Terre Sainte et en France. Il participa à la troisième croisade et faillit reprendre Jérusalem. Il traita avec Saladin. Au retour, fait prisonnier en Autriche, il resta deux ans captif. Marié à Bérangère de Navarre, la fille de Sanche VI qui ne mit jamais les pieds en Angleterre, il n'eut pas d'enfant. Il trouva la mort en faisant le siège de la forteresse de Châlus en 1199. Il fut enterré à l'abbaye de Fontevrault comme sa mère Aliénor, cinq ans plus tard .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE TOUL - PIERRE DE BRIXEY
Denier 763. Denier, (1168-1191), c. 1170-1190, Verdun, (Ar, 15 mm., 5 h., 0,71 g.). ().
A/ PET-[RVS]. Grand buste mitré à gauche, vêtu de la chasuble.
R/ TV-LLI. Main tenant une crosse en pal à gauche.
Bd.1681 (5f.) - R.968 - SCMF.8805. Bel exemplaire sur un flan large, mais légèrement voilé. Jolie patine de collection.
R. TTB

450FF.

750FF.


Pierre de Brixey reçut en 1168 de l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1152-1190), le droit de frapper monnaie à Liverdun que l'évêque venait de restaurer. Le type avec le buste de l'évêque fut créé aussi en 1168. Sous Pierre de Brixey eut lieu aussi une grande réforme monétaire. Le grand denier (1,10 g.) fut réduit de poids et de diamètre, mais avec un titre d'argent élevé. Le denier toulois avait la même valeur que le denier messin et correspondait environ à 2 deniers tournois .

Le droit de battre monnaie peut remonter à 900 pour Toul. Pierre de Brixey a succédé à Henri de Lorraine (1126-1168). A la mort de Pierre, Eudes de Vaudemont (1191-1198) hérite de l'évêché de Toul .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE METZ - FRÉDÉRIC DE PLUVOISE (57ème évêque) - (1171-1173)
Denier 764. Denier, (1171-1173), c. 1170, Metz, (Bill, 15,5 mm., 6 h., 0,73 g.). ().
A/ FRIDERIC. Effigie de l'évêque, tête nue, à gauche.
R/ +METEN[SIS]. Croix cantonnée d'un croissant au 2 et d'une rosette au 3ème canton.
Bd.1623 (7 f.) - R.534 - W.II/E/i/2. Flan large, légèrement décentré au revers. Beau portrait.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Cet exemplaire provient de la collection Trampitsch.
Les deniers de Frédéric II ont été seulement frappés à Metz .

Le très court épiscopat de Frédéric de Pluvoise et non de Pluviose, comme le fait remarquer Edgar Wendling dans son ouvrage, s'intercale entre ceux de Thierry III (1164-1171) et de Thierry IV (1173-1179) .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE METZ - THIERRY IV DE LORRAINE (58ème évêque) - (1173-1179)
Denier 765. Denier, (1173-1179), c. 1175, Metz, (Bill, 15,5 mm., 7 h., 0,72 g.). ().
A/ [T]EODERI[C]. Effigie de l'évêque, tête nue, à gauche.
R/ +[ME]TEN[SIS]. Croix cantonnée d'un croissant au 2 et d'une rosette au 3ème canton.
Bd. cf 1624 (6 f.) - R.539 - W.II/E/j/2 à 4. Bel exemplaire avec une jolie patine de collection. Frappe faible sur les reliefs.
R. TTB

750FF.

1200FF.


Cet exemplaire provient de la collection Trampitsch.
Le petit denier remplace le grand denier à partir de Thierry III de Bar et ses successeurs. Le poids des deniers est plus faible (0,70 g.), le titre restant élevé. Ces deniers furent frappés à Metz. Certains types de cet épiscopat ont été attribués à tort à Conrad de Scharfeneck (1212-1225) .

L'épiscopat de Thierry IV s'intercale entre ceux de Frédéric Ier de Pluvoise (1171-1173) et de Bertram (1180-1212) .

LORRAINE - ÉVÊCHÉ DE METZ - BERTRAM (59ème évêque)
Denier 766. Denier, (01/1180-6/04/1212), c. 1180-1210, Metz, (Ar, 15 mm., 7 h., 0,74 g.). ().
A/ BERTR-ANN. Buste mitré et drapé à gauche.
R/ ME-TE-NS-IS. Dextre bénissante posée sur une croix.
Bd.1625 (4f.) - R.544 - W.II/Ek-2. Magnifique exemplaire sur un flan large et complet. Jolie patine avec des reflets acier.
SUP

350FF.

550FF.


Bertram, 59ème évêque de Metz, introduisit un nouveau type à la main bénissante posée sur une croix, type qui sera repris ensuite par Conrad de Scharfeneck (1212-1225) et Jean Ier d'Apremont (1225-1239). Ce type de deniers est l'un des plus courant du monnayage messin. Pour ce type, il existe de nombreuses variétés de légendes et de présentation. Le denier messin est la principale monnaie circulant dans l'ensemble de la Lorraine. La monnaie court pour 2 deniers tournois .

Bertram dut s'affirmer par rapport au duc de Lorraine Simon II (1176-1205) et Ferri II (1205-1213) .

CHAMPAGNE - COMTÉ DE PROVINS - HENRI II - (1180-1197)
Denier ou Provinois 767. Denier ou Provinois, (1180-1197), Provins, (Ar, 20,5 mm., 3 h., 1,28 g.). ().
A/ +HENRI COMES. Croix cantonnée d'un besant en 1 et 4, d'une étoile en 2, d'un annelet en 3.
R/ (à 3 heures) +PRVVINS CASTRI. Peigne champenois surmonté d'une V entre une étoile et un annelet.
Bd 1762 - PA 5975 (138/22) - Grelu 72-74 - SCMF.4727. Très bel exemplaire sur un flan large et un poids très lourd. Flan légèrement taché au droit.
R. SUP

650FF.

950FF.


Le peigne champenois ne serait pour A. Blanchet qu'une déformation du monogramme d'Eudes de France. Provins n'avait pas été un atelier carolingien. Avec l'émergence des foires de Champagne, il connut une diffusion rapide et importante. On expliquait le peigne champenois par un calembour ; "le peigne dans le champ ou champ peigne" ou un rappel du travail de la laine avec un peigne à carder, répandu à Provins. La fabrication du type provinois commencerait à la fin du Xème siècle ou au début du XIème siècle. Le provinois est une monnaie forte qui équivaut au tournois. Le monnayage avec nom du comte apparaît avec Thibaut II (1125), marqué T au-dessus du peigne .

Au XIIème siècle, Provins est une ville prospère grâce aux foires de Champagne qui permettent aux marchands flamands et italiens de se rencontrer et de faire des échanges avec toute l'Europe. Thibaud II (1125-1152) s'est rendu en Terre Sainte. Hugues de Payns a créé en 1125 l'Ordre du Temple qui est consacré au concile de Troyes en 1128. Henri Ier succède à Thibaud (1152-1180), puis Henri II lui succède. Après le court règne de Thibaut III (1197-1201), c'est le très long règne de Thibaut IV (1201-1253) qui enrichit Provins. Souvent opposé au roi de France, les comtes de Troyes et de Sens sont de puissants et de turbulents voisins. Thibaut IV devient roi de Navarre (1234-1253). Thibaut V (1253-1270) en mourant ne laisse qu'une fille, Jeanne (1274-1305) qui épouse le futur Philippe IV le Bel. La Champagne est définitivement rattachée au Royaume en 1361 .

CHAMPAGNE - PROVINS ET LE SÉNAT ROMAIN - ANONYMES - (XI-XIIèmes s.)
Denier ou Provinois 768. Denier ou Provinois, (XIIème siècle), c. 1150-1200, (Ar, 20 mm., 9 h., 0,94 g.). ().
A/ + SENATVS° P° Q° R°, la légende commence à 9 heures. ". Croix cantonnée d'un besant en 1, d'un soleil en 2, de l'oméga (croissant) en 3 et de l'alpha en 4.
R/ RONA CAPVT NVH. ". Peigne champenois surmonté d'une S entre un croissant et une étoile.
Bd.1767 ( 5f.) - PA.5984 (139/1) - M.871 (12f.) - Grelu cf.10-12 -SCMF.4731. Très bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste.
RR. TB+

650FF.

950FF.


Au départ, la monnaie provinoise du Sénat a été décrite comme "un denier frappé à Rome pour le règlement des transactions conclues aux foires de Champagne et qui, apparenté au système italien, valait un peu plus de la moitié du denier tournois" nous dit A. Dieudonné (MNF., op. cit., p.133). Ce numéraire est mentionné dans les actes en 1195 et était encore frappé sous Charles d'Anjou (1263-1284) en 1265. En fait, il s'agit de la monnaie municipale de Rome, fabriquée entre le XIIème et le XIVème siècle .

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MONNAIES V - Page n°96
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