MONNAIES V
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PHILIPPE II AUGUSTE
Denier Parisis 769. Denier Parisis, (11/09/1180-14/07/1223), c. 1180-1200, Montreuil-sur-Mer, (Ar, 19 mm., 12 h., 0,92 g.). ().
A/ +PHILIPVS RE, légende commençant à 9 heures. FRA/OCN dans le champ, boustrophédon.
R/ +MOVTVRVEL, E lunaire. Croix cantonnée d'un annelet au 2 et au 3.
C.158 - M.125 - BN.333/7 - L.187 - Dy.170. Bel exemplaire pour ce monnayage. Flan légèrement taché au revers.
TTB

450FF.

750FF.


Montreuil-sur-Mer, qui a remplacé Quentovic (port sur la Canche) depuis la fin du IXème siècle, est un atelier royal depuis Philippe Ier (1060-1108). Le monnayage avec nom d'atelier s'arrête sous le règne de Philippe II .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le Duc Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année, là, il soutient Richard Coeur de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en Croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou. Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PHILIPPE II AUGUSTE et ROGER DE ROSOY
Denier 770. Denier, (1180-1201), c. 1180-1201, Laon, (Ar, 19 mm., 12 h., 1,06 g.). ().
A/ +PHILIPVS RE. Buste couronné du Roi de face.
R/ +ROGERVS EPE. Buste mitré de l'évêque de face.
C.150 - BN.203 - L.173 - Dy.184. Très bel exemplaire pour ce monnayage avec un très beau portrait.
R. TTB+

750FF.

1200FF.


La fabrication de ces monnaies débute en 1151 avec Gautier Ier de Saint-Maurice (1151-1155). Le privilège monétaire est confirmé à Gautier II de Mortargne (1155-1174) en 1174. Après la mort de ce dernier, nous avons des deniers avec Roger II de Rozoy (1174-1201) pour Louis VII le Jeune. Le monnayage continua avec Philippe II Auguste jusqu'à la mort de Roger II de Rozoy .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le Duc Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année, là, il soutient Richard Coeur de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en Croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou. Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PHILIPPE II AUGUSTE
Denier Tournois 771. Denier Tournois, (11/09/1180-14/07/1223), c. 1204-1223, Saint-Martin de Tours, (Ar, 19 mm., 12 h., 1,07 g.). ().
A/ +PHILLIPVS RE. Croix.
R/ +SCS MARTINVS, point sous le A. Châtel tournois.
C.165/6 - M.130-131 - BN.349 - L.193 - Dy.176. Très bel exemplaire pour ce monnayage souvent mal frappé.
TTB

250FF.

350FF.


Le châtel tournois est l'héritier direct du denier au temple des Carolingiens, apparu d'abord sous Charles le Chauve puis repris ensuite par Lothaire avec la légende chrétienne. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne en 1201 par Jean sans Terre, Philippe Auguste prononce la commise des terres de son vassal qui s'est révolté contre lui et est devenu félon. L'Anjou, le Maine et la Touraine sont saisis. Philippe devient le protecteur de l'abbaye et sera à partir de 1204, abbé laïc et récupérera le système tournois qui finira par supplanter le système parisis. .

Philippe est né en 1165. C'est le seul fils de Louis VII le Jeune et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Roi à 15 ans, il doit d'abord affronter ses turbulents voisins, les comtes de Champagne et de Flandre et le Duc Bourgogne, conflit qui se termine par le traité de Boves en 1185. Il acquiert l'Artois, le Vermandois et Amiens. Il épouse Isabelle de Hainaut en 1180 (+1190) dont il a le futur Louis VIII, né en 1187. Cette année, là, il soutient Richard Coeur de Lion contre Henri II (1187-1189). Parti en Croisade avec Richard et Frédéric Ier Barberousse, il abandonne la croisade après la capture de Richard en Autriche. De retour en France, il envahit la Normandie, mais est battu. Après la mort de Richard, il combat Jean-sans-Terre (1199-1216), le frère de Richard. Après l'assassinat d'Arthur de Bretagne, il confisque tous les fiefs français de Jean en 1204 (Normandie, Touraine, Anjou et Poitou. Philippe écrase une coalition à Bouvines en 1214. Empêtré dans des conflits matrimoniaux, il est excommunié en 1199 et ne participe pas à la croisade contre les Albigeois. Il meurt en 1223 .

PICARDIE - COMTÉ DE SOISSONS - RAOUL
Denier 772. Denier, (1180-1237), c. 1180-1223), Soissons, (Ar, 19 mm., 7 h., 1,12 g.). ().
A/ + RADVLF' COM. Croix pattée.
R/ SVESSIONIS. Temple tétrastyle à arc ogival surmonté d'un fronton triangulaire croiseté.
Bd.1897 (5f.) - PA.6487 (151/13) - M.876 (8f.) - SCMF.4866. Très bel exemplaire pour ce monnayage. Jolie patine. Flan régulier. Poids lourd.
R. TTB+

1200FF.

1900FF.


Ce type de denier est une imitation du denier au temple de Louis le Pieux. Tous les comtes l'utilisèrent d'Yves de Nesle (1164) à Robert de Clermont (1307) Le temple sur les monnaies de Raoul est équilibré et comprend trois arches. Raoul introduisit sur les monnaies le plein cintre (MNF. p.231). Le revers de la monnaie pourrait s'identifier avec le temple carolingien ou avec le portail de l'église Saint-Médard de Soissons .

Le Soissonnais était un fief héréditaire de la maison de Vermandois. Au XIIème siècle, le comté passa dans la maison de Nesle. Yves de Nesle (1164-1178) choisit son neveu Conon de Nesle (1178-1180) pour lui succéder. Le règne de Raoul fut l'un des plus longs du comté de Soissons, 57 ans. .

PICARDIE - COMTÉ DE VERMANDOIS - ÉLÉONORE D'ALSACE
Denier Parisis 773. Denier Parisis, (1183-1214), Saint-Quentin, (Ar, 20 mm., 6 h., 0,91 g.). ().
A/ X CO. VIROMENDI, E lunaire. au centre ALI/ENO° en deux lignes, légende boustrophédon.
R/ + S: QVINTINVS. Croix accostée de deux soleils en 2 et 3.
Bd.1922 (3f.) - PA.6690 (156/6) -M.880 - SCMF. - -. Très bel exemplaire pour ce monnayage rare.
R. TTB

950FF.

1500FF.


La monnaie du Vermandois ou de Saint-Quentin s'appelait "Moneta Viromandensis, Sanquintinensis ou Sci Quintini". L'atelier fut d'abord carolingien sous Charles le Chauve. Sous Éléonore, la comtesse rompt avec le monnayage traditionnel du Vermandois et imite le denier parisis de Philippe II Auguste, en remplaçant FRAN/CO par son propre nom ALIE/NOR .

Philippe d'Alsace, Comte de Flandre (1168-1194) épousa Élisabeth de Vermandois (1167-1183) et partagea l'autorité comtale. A la mort d'Élisabeth, sa soeur, Éléonore, la fille de Raoul II (1152-1167), hérita du comté avec le soutien de Philippe II Auguste. Éléonore, pour remercier le roi, lui légua son comté à sa mort, l'année de la bataille de Bouvines. Le Vermandois fut rattaché au Royaume .

PICARDIE - COMTÉ DE PONTHIEU - GUILLAUME III
Denier Parisis 774. Denier Parisis, (1291-1221), c. 1290-1221, Abbeville, (Ar, 19 mm., 12 h., 1,03 g.). ().
A/ + WILELM CONS. PON/TIV en deux lignes, légende boustrophédon.
R/ + ABBATIS VILLE. Croix cantonnée de deux besants en 2 et 3.
Bd.1928 (4f.) - PA.6703 (156/14) - SCMF. - -. Bel exemplaire de ce monnayage rare.
RR. TB+

950FF.

1500FF.


Le monnayage du Ponthieu ne semble avoir commencé qu'au XIème siècle. Guillaume III a adopté le type parisis pour faciliter les échanges avec l'Artois et le Royaume. Il imite fidèlement le monnayage parisis en utilisant la représentation bilinéaire en boustrophédon (littéralement boeuf et tourner en grec, légende qui se lit alternativement de gauche à droite, puis de droite à gauche. Ce denier appartient à la période intermédiaire du monnayage .

Après la mort de Guillaume III (+1221), le monnayage s'interrompit pour plus de 50 ans. Par héritage, le comté passa dans la famille de Dammartin. En 1251, Jeanne épousa Ferdinand III, roi de Castille et de Léon. Leur fille Éléonore de Castille, épousa Édouard Ier d'Angleterre en 1279. Leur fils, Édouard II fut comte de Ponthieu dès 1290. Le comté resta anglais jusqu'en 1369. Il fut confisqué par Charles V .

BRETAGNE - DUCHÉ DE BRETAGNE - ANONYMES
Denier 775. Denier, (1186-1206), c. 1186-1206, Nantes, (Ar, 20,5 mm., 9 h., 0,89 g.). ().
A/ + DVX BRITANE, N perlée. Croix ancrée.
R/ + NANTIS CIVI, N perlées. Croix.
Bd.28 - PA.277 (10/1) - DM.62 - SCMF.4502 - Bigot 135. Flan large, mais flan légèrement irrégulier. Patine foncée.
TB+

250FF.

350FF.


Ce type de denier anonyme avec le titre de duc seulement a été frappé pendant près de vingt ans à Rennes ou à Nantes sans que l'on puisse les attribuer à un personnage en particulier .

Geoffroy, fils aîné d'Henri II Plantagenêt, épouse Constance, fille de Conan IV (1156-1169). Geoffroy est investi de la Bretagne en 1181. Il se révolte contre son père et recherche l'appui de Philippe II. Il meurt en 1186. Henri II est régent en Bretagne jusqu'en 1189. Constance devient régente pour son fils Arthur. La mort de Richard Coeur de Lion en 1199 rallume la guerre. Arthur est assassiné en 1203 à l'instigation de son oncle, Jean-sans-Terre. Philippe profite de cet événement pour placer les provinces continentales des Angevins sous séquestre. En 1203, Guy de Thouars ,qui a épousé Constance en troisièmes noces, est baillistre pour Alix, la fille de Constance. En 1206, Philippe Auguste écarte le régent et fait épouser la jeune Alix à Pierre de Dreux dit Mauclerc, arrière petit-fils de Louis VI. Il est investi du Duché en 1213 .

CHAMPAGNE - COMTÉ DE PROVINS - THIBAUT III - (1197-1201)
Denier ou Provinois 776. Denier ou Provinois, (1197-1201), c. 1200, (Ar, 19 mm., 9 h., 1,05 g.). ().
A/ +TEBAT COMES. Croix cantonnée de deux besants en 1 et 4, de l'oméga en 2 et de l'alpha en 3.
R/ (à 2 heures) +PRVVINS CASTRI. Peigne champenois surmonté d'un V entre deux croissants.
Bd 1764 ( 3f.) - PA 5978 (138/23) - Grelu 75-77 - SCMF.4726. Bel exemplaire et de poids lourd pour ce type.
TB

450FF.

650FF.


Ce denier est donné par Roberts (SCMF.) à Thibaut II le Grand (1125-1152). Le poids de ce denier est encore lourd pour une monnaie de la fin du XIIème siècle ou du début du XIIIème siècle .

Au XIIème siècle, Provins est une ville prospère grâce aux foires de Champagne qui permettent aux marchands flamands et italiens de se rencontrer et de faire des échanges avec toute l'Europe. Thibaud II (1125-1152) s'est rendu en Terre Sainte. Hugues de Payns crée en 1125 l'Ordre du Temple qui est consacré au concile de Troyes en 1128. Henri Ier succède à Thibaud (1152-1180), puis Henri II. Après le court règne de Thibaut III (1197-1201), c'est le très long règne de Thibaut IV (1201-1253) qui enrichit Provins. Souvent opposé au roi de France, les comtes de Troyes et de Sens sont de puissants et de turbulents voisins. Thibaut IV devient roi de Navarre (1234-1253). Thibaut V (1253-1270) en mourant ne laisse qu'une fille, Jeanne (1274-1305) qui épouse le futur Philippe IV le Bel. La Champagne est définitivement rattachée au Royaume en 1361 .

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