MONNAIES VII
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LANGUEDOC - MARQUISAT DE PROVENCE - ALPHONSE DE FRANCE - (1249-1271)
Denier 809. Denier, c. 1250-1270, Pont-de-Sorgues, (Bill, 18 mm., 4 h., 1,00 g.) ( )
A/ A° COMES° TOLOSE. Châtel tournois surmonté de la croix du Languedoc.
R/ + MARCK PVIHCIE. Croix.
Bd.792 - PA.3734 - M.1007 - DM/L. B9. Bel exemplaire pour ce monnayage.
R. TTB

450FF.

750FF.


Alphonse a épousé Jeanne de Toulouse, fille de Raymond VII, en 1241 et devient, à la mort de son beau-père, comte de Toulouse et marquis de Provence. Il est surprenant de trouver, sur ce denier, la croix languedocienne qui se rencontre normalement sur les deniers en tant que comte de Toulouse. Mais ce type de croix s'était déjà rencontré sur les monnaies pour le marquisat depuis Raymond V et jusqu'à Raymond VII .

Alphonse de France (1220-1271) est le fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Par son mariage avec Jeanne, fille du comte de Toulouse, Raymond VII, en 1241, il devient l'héritier de la couronne comtale. Quand son beau-père meurt en 1249, il hérite du comté de Toulouse et du marquisat de Provence. Son frère, Louis IX lui a donné en apanage, le Poitou et le comté de Riom qui doivent faire retour à la couronne, en l'absence de descendance d'Alphonse. Alphonse et sa femme Jeanne meurent à huit jours d'intervalle en 1271. Les comtés de Poitou, de Toulouse, de Riom et le marquisat de Provence reviennent à la couronne en la personne de Philippe III le Hardi .

BOURBONNAIS - PRIEURÉ DE SOUVIGNY ET SIRES DE BOURBON - ARCHAMBAULT VII - (1243-1249)
Denier 810. Denier, c. 1243-1249, Souvigny, (Bill, 18,5 mm., 6 h., 1,00 g.) (pd. th. 1,045 g. titre 292°/°° taille 1/234 marc, 12/13 dt., 0,92. , 3 d. 16 gr. A.R., )
A/ SCS MAIOLVS, (légende commençant à 7 heures). Buste mitré vu de face avec la crosse à gauche ; au-dessus, une fasce surmontée de deux coquilles.
R/ + DE SILVINIACO. Croix cantonnée d'un croissant au 2.
Bd.361 (6f.) - PA.2181 (48/5) - SCMF.4918. Très bel exemplaire.
RR. TTB

1200FF.

1900FF.


Les sires de Bourbon n'avaient pas, au départ, le droit monétaire. Guy de Dampierre et le Prieur Hugues passèrent un accord en 1213 afin de monnayer conjointement dans l'atelier de Souvigny et de partager les frais de fabrication. Ce type d'opération fut répété par Archambault VII pour la période comprise entre 1243 et 1249 .

En 916, le sire de Bourbon fit la donation de Souvigny à l'abbaye de Cluny qui s'arrogea le droit de battre monnaie qu'elle n'avait pas et se le fit confirmer en 1058 par le pape Étienne IX (1057-1058). Le monnayage débute vers 1080 et est mentionné dans les actes à partir de 1095. Le monnayage se divise en 8 périodes : 1) 1080-1213, monnayage anonyme ; 2) 1213-1216, monnayage entre Guy de Dampierre et le prieur Hugues ; 3) 1216-1243, monnayage des prieurs seuls ; 4) 1243-1249, monnayage associé de Bourbon et de Souvigny ; 5) 1249-1262, retour au monnayage de Souvigny seul ; 6) 1262-1268, monnayage de Souvigny, Jean de Bourgogne et Agnès ; 7) 1268-1272, monnayage de Souvigny seul ; 8) depuis 1272, nouveau pariage entre Souvigny et les sires de Bourbon. Souvigny est encore signalé dans l'ordonnance de 1315. Philippe V le Long racheta la monnaie à son cousin Louis de Clermont en 1321 .

PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - CHARLES Ier D'ANJOU - (1246-1285) - (1246-1285)
Denier coronat 811. Denier coronat, c. 1266-1277, Saint-Remy, (Bill, 18 mm., 6 h., 0,85 g.) ( )
A/ + K DI GRA REX CICL'E. Tête couronnée de Charles Ier à gauche.
R/ +COMES PROVINCIE. Croix pattée.
Bd.818 - PA.3942 (88/8) - R.32 - DM/P. C.34 - SCMF.5025. Très bel exemplaire pour ce type avec une jolie patine de collection. La croix du revers est visible en creux au droit.
R. TTB+

550FF.

850FF.


Ce denier est frappé après la mort de Béatrice en 1267, alors que Charles vient de recevoir le titre de roi de Sicile. Seul l'atelier de Saint-Remy a fabriqué ce type .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé Béatrice en 1246, la fille de Raymond-Bértanger V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285), roi titulaire de Jérusalem (1277-1285). Il perd la Sicile en 1282 après les vêpres siciliennes qui voient la maison d'Aragon s'imposer dans l'île après le massacre des Français .

MAINE - COMTÉ DU MAINE - CHARLES Ier D'ANJOU - (1285-1317) - (1246-1285)
Denier (coronat) ou mansois affaibli 812. Denier (coronat) ou mansois affaibli, c. 1266-1285, Le Mans, (Bill, 20 mm., 3 h., 1,01 g.) (pd. th. 1,275 g. titre 479°/°° taille 1/192 marc, 24/13 dt., 1,84. , 6 d. A.R., )
A/ + CAROL' REX SICILIE. Couronne fleurdelisée.
R/ + SIGNVM DEI VIVI. Croix cantonnée de quatre lis.
Bd.174 (15f.) - PA.1601 (30/8) - M.965 (25f.) - L.626 (R3) - SCMF.4553. Très bel exemplaire pour ce monnayage souvent fruste. Patine foncée. Flan légèrement fendu à 8 heures au droit.
RR. SUP

1800FF.

2800FF.


L'attribution de ce denier est difficile à effectuer. Donné traditionnellement à Charles Ier d'Anjou, certains auteurs préfèrent en situer la fabrication sous Charles II d'Anjou, fils de Charles Ier, qui fut comte du Maine entre 1285 et 1290. Après 1290, le Maine fut apanagé à Charles de Valois, frère de Philippe IV le Bel. Deux deniers de ce type appartenaient au trésor de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), découvert en 1837 et qui contenait plus de 4.200 monnaies, enfouies entre 1315 et 1322. Jean Duplessy attribue ces deux deniers à Charles Ier de Valois .

Charles (1226-1285) est le dernier fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Il a épousé Béatrice en 1246, la fille de Raymond V de Provence. Il est comte d'Anjou, du Maine et de Provence (1246-1285), roi de Sicile et de Naples (1265-1285) et roi titulaire de Jérusalem (1277-1285) .

PROVENCE - COMTÉ DE PROVENCE - CHARLES II D'ANJOU - (1285-1309)
Double denier coronat 813. Double denier coronat, 9/06/1298, Saint-Rémy, (Bill, 21,5 mm., 3 h., 1,47 g.) (pd. th. 1,468 g. titre 250°/°° taille 1/166 2/3 marc, 2 dt.. , 3d, )
A/ + K: S: IhR - CICIL REX. Buste couronné à gauche, vêtu d'une chasuble fleurdelisée.
R/ + COMES PROVINCIE. Croix pattée, cantonnée d'un K au 2.
Bd.828 (4f.) - PA.3972 (89/8) - R.43 - DM/P.42 - SCMF.5027. Exemplaire sur un flan large et complet avec un poids lourd. Jolie patine. Faiblesse de frappe sur le portrait au droit.
RR. TTB

750FF.

1200FF.


Par l'ordonnance du 9 juin 1298 était prévue la fabrication du double denier coronat, du denier et de l'obole coronat qui furent frappés pour l'atelier de Saint-Rémy. Il était aussi prévu la fabrication de carlins d'argent .

Charles II (1254-1309) est le fils de Charles Ier d'Anjou et de Béatrice de Provence. À la mort de son père, il est prisonnier du roi d'Aragon, Pierre III, qui le libère contre une très grosse rançon. Il est comte d'Anjou, du Maine, roi de Naples. Il n'arrive pas à récupérer la Sicile, perdue en 1282 après les Vêpres siciliennes. Il continue la politique de son père, conquiert Durazzo en Albanie et s'assure le trône de Hongrie pour son fils Charles Martel (1271-1295). Son autre fils Robert (1277-1343) monte sur le trône de Naples à sa mort en 1309. Il avait abandonné le comté du Maine à son cousin et gendre Charles de Valois en 1290 .

LORRAINE - DUCHÉ DE LORRAINE - FERRI III - (1251-1303)
Denier au cavalier 814. Denier au cavalier, c. 1250-1300, Nancy, (Ar, 15 mm., 9 h., 0,66 g.) ( )
A/ Anépigraphe. Cavalier galopant à droite, brandissant l'épée de la main droite et tenant un bouclier de la gauche.
R/ °N° - °EN° - °CI°. Écu à la bande aux alérions.
S.2/16 - R. - - SCMF.9236 var.. Exemplaire sur un flan large et complet avec un poids lourd. Frappe molle.
TTB

350FF.

450FF.


Il existe un nombre très important de variétés pour les deniers au cavalier de Ferri III. Le trésor d'Ancerviller (Dy.II/8) découvert en 1840, avec plus de 2.000 deniers dont 1.589 examinés, contenait 79 deniers de ce type .

Ferri III (1239-1303) succéda à son père Mathieu II en 1251, sous la tutelle de sa mère Catherine de Limbourg, morte en 1255. Il épousa Marguerite de Champagne, fille de Thibaut de Champagne en 1255 et favorisa l'émancipation des communes de son duché par la loi de Beaumont. Il fut continuellement en conflit avec les évêques de Metz Philippe de Florange (1260-1263), puis Guillaume de Traisnel (1264-1269), Laurent de Lichtenberg (1269-1280), Jean de Flandre (1280-1282), enfin Bouchard d'Avesne (1282-1296) et les comtes de Bar Thibaut II (1239-1291) et Henri III (1291-1302). La Lorraine fut plusieurs fois envahie. À partir de 1294, Ferri soutient Philippe IV le Bel contre Édouard Ier Plantagenêt (1272-1307). Partisan d'abord de Rodolphe de Habsbourg, il finit par soutenir Albert, archiduc d'Autriche. Ferri III mourut en 1303, laissant son fils Thibaut II lui succéder .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - ÉDOUARD Ier - (1252-1307)
Duc - (1252-1272)
Denier au léopard 815. Denier au léopard, c. 1253-1272, Bordeaux, (Bill, 18,5 mm., 6 h., 0,85 g.) ( )
A/ + EDVVARD': FILI'. Léopard passant à gauche, la gueule de face.
R/ + h' REGIS ANGLIE. Croix pattée.
Bd.474 (5f.) - PA.2786 (60/13) - E.13b - Elias 30a. Exemplaire à l'usure régulière sur un flan large, légèrement irrégulier.
R. TB+

450FF.

750FF.


Mêmes coins que l'exemplaire de la collection Elias.
Henri III (1216-1272) confia le duché d'Aquitaine à son fils Édouard à partir de 1252. Par le Traité de Paris en 1259, le roi d'Angleterre et son fils acceptaient de reconnaître le roi de France, Louis IX, comme leur suzerain et de lui prêter hommage pour l'Aquitaine mettant fin à la première guerre de Cent Ans. La légende de la monnaie peut se traduire par : Édouard fils d'Henri roi d'Angleterre. Le titre aquitanique n'apparaît pas sur ce denier .

Édouard Plantagenêt (1239-1307) est le fils aîné d'Henri III (1216-1272) et d'Éléonore de Provence. Il fut d'abord duc d'Aquitaine (1252-1272) et épousa Éléonore de Castille qui mourut en 1290. En secondes noces, il épousa Marguerite de France, la fille de Philippe III le Hardi (+1317). Il prêta l'hommage pour la Guyenne et l'Aquitaine et récupéra les territoires perdus au traité de Paris en 1259. Après l'annexion du Pays de Galles, Édouard Ier, fit de son fils Édouard le premier prince de Galles, titre que portèrent ensuite tous les héritiers du royaume. Édouard lutta contre les Écossais et les battit en 1296 et 1298. À la fin de son règne, il dut faire face à la montée en puissance de Robert Bruce (1306-1329). L'autre ennemi fut Philippe IV le Bel qui essaya de contrer l'influence des Plantagenêts en Aquitaine La fille de Philippe, Isabelle, épousa le fils d'Édouard, le futur Édouard II .

AQUITAINE - DUCHÉ D'AQUITAINE - ÉDOUARD Ier - (1252-1307)
Duc - (1252-1272)
Obole au léopard 816. Obole au léopard, c. 1253-1272, Bordeaux, (Bill, 14,5 mm., 12 h., 0,37 g.) ( )
A/ + EDVVARD': FILI'. Léopard passant à gauche, la gueule de face.
R/ + h' REGIS ANGLIE. Croix pattée.
Bd.475 (8f.) - PA.2788 (60/12) - E.14A - Elias 34. Très bel exemplaire pour ce type sur un flan large et complet. Patine foncée.
RR. TTB

950FF.

1500FF.


Henri III (1216-1272) confia le duché d'Aquitaine à son fils Édouard à partir de 1252. Par le Traité de Paris en 1259, le roi d'Angleterre et son fils acceptaient de reconnaître le roi de France, Louis IX, comme leur suzerain et de lui prêter hommage pour l'Aquitaine mettant fin à la première guerre de Cent Ans. La légende de la monnaie peut se traduire par : Édouard fils d'Henri roi d'Angleterre. Le titre aquitanique n'apparaît pas sur cette obole .

Édouard Plantagenêt (1239-1307) est le fils aîné d'Henri III (1216-1272) et d'Éléonore de Provence. Il fut d'abord duc d'Aquitaine (1252-1272) et épousa Éléonore de Castille qui mourut en 1290. En secondes noces, il épousa Marguerite de France, la fille de Philippe III le Hardi (+1317). Il prêta l'hommage pour la Guyenne et l'Aquitaine et récupéra les territoires perdus au traité de Paris en 1259. Après l'annexion du Pays de Galles, Édouard Ier, fit de son fils Édouard le premier prince de Galles, titre que portèrent ensuite tous les héritiers du Royaume. Édouard lutta contre les Écossais et les battit en 1296 et 1298. À la fin de son règne, il dut faire face à la montée en puissance de Robert Bruce (1306-1329). L'autre ennemi fut Philippe IV le Bel qui essaya de contrer l'influence des Plantagenêts en Aquitaine La fille de Philippe, Isabelle, épousa le fils d'Édouard, le futur Édouard II .

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